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lundi 10 juillet 2017

Nadia et son troupeau

Rosie est en adoration devant les chèvres et les moutons de Nadia, que nous rencontrons en promenade. Dès qu'elle les voit, elle se jette à leur rencontre et se conduit avec une humilité et une délicatesse à laquelle je n'ai jamais droit, y compris avec la chienne de Nadia, Knopka. Elle se fait toute petite et aimable, rampe et frétille. Hier, comme elle commençait à mal se conduire, le mouton, après l'avoir avertie par un comportement menaçant, lui  a donné un grand coup de tête. Elle ne l'approche plus.
Nadia me dit: "Tous les chiots sont comme cela, idiots, c'est la vie qui les jette dans tous les sens, la joie de vivre. si un enfant est tranquille, ça veut dire qu'il est malade."
Il est vrai, mais il est des enfants plus ou moins agités, et des chiens pareil. Joulik était très gai et très joueur, mais être grondé par moi était pour lui une tragédie et j'en avais peu l'occasion. Alors que Rosie s'en fout complètement. Elle ne réagit qu'aux réponses physiques énergiques.
Les chèvres de Nadia lui donnent lait et fromage blanc, et elle m'en vendra quand elle en aura plus, et les moutons la laine pour les chaussettes ou écharpes. Mais ce sont surtout pour elle des animaux de compagnie. Toute l'équipe se comprend très bien.
Rosie en oublie de jouer avec Aliocha, le fils de la voisine d'en face. Aliocha aime dessiner, et m'a déclaré qu'il était cosaque et qu'il allait aux activités des cosaques, au Parc Russe...
J'ai eu la visite de la bonne Lioudmila, qui m'a bien aidée à me retrouver dans les factures d'électricité, de gaz etc., elles sont tellement illisibles et compliquées que je n'arrivais pas à les payer. Elle m'a bien aidée, et apporté des crêpes et de la confiture, mais je me suis rendu compte qu'elle était, comme beaucoup de femmes Russes d'ailleurs, terriblement autoritaire. J'ai eu droit à un couplet sur la chienne, qui devrait être enchaînée à une niche, sur les chats, qui grimpent n'importe où, sur mes rideaux (quelle idée d'utiliser des tapis comme rideaux! cela vous plaît?), la couleur des murs, et je me sens complètement infantilisée, une vieille toquée qui a besoin des compétences d'une personne raisonnable et attentive.



vendredi 7 juillet 2017

Les icônes du père Grégoire et de Léonid Ouspensky

saint Séraphin de Sarov par le père Grégoire

J’ai été très émue de tomber sur ce compte-rendu d’une exposition consacrée au père Grégoire et à Léonid Ouspensky.

Lorsque je suis arrivée à Paris toute jeune pour étudier le russe aux Langues O, hantée par la Russie, et décidée à devenir orthodoxe, j’ai commencé par rencontrer Léonid Ouspenski, et j’ai un peu travaillé avec lui, c’est essentiellement lui qui m’a appris le peu que je sais de l’iconographie et je n’ai rien oublié de ce qu’il m’a montré ou dit. C’était un homme sévère et taciturne, qu’exaspéraient parmi ses élèves une religieuse catholique et une vieille Russe incapable de faire un dessin normal. Lorsque je lui avais demandé de m’apprendre la dorure, il m’avait toisée par-dessus ses lunettes et m’avait demandé : « Pourquoi ? Vous êtes riche ? »
Ensuite, j’ai fait connaissance avec le père Serge, père spirituel du père Grégoire, qui venait malheureusement de mourir, et avec le père Barsanuphe, qui m’avait, comme la dame de l’émission, expliqué les icônes et les fresques du Skite du Saint-Esprit où il m’avait accueillie. Ce moment a été déterminant dans ma décision de devenir orthodoxe, car ce langage des icônes me parlait profondément et me rendait mes racines médiévales, me reliait à tout ce que nous avions perdu en France et que les Russes me restituaient.  J’ai été recentrée spirituellement et enracinée par cette rencontre avec ces icônes inspirées et plus tard par ma découverte du folklore russe authentique auprès de Skountsev et de Mikhaïl Korzine. C’était comme une greffe de mon individualité flottante, qui n’avait pas reçu de tradition religieuse réelle, ni de tradition populaire sur un tronc vénérable aux racines profondément ancrées dans le fin fond des siècles. D’où le sentiment que j’ai  d’avoir trouvé une patrie en Russie, mais sans perdre pour autant ma patrie d’origine, dont je rejoins parfois la substance profonde au travers de mon expérience orthodoxe. Car cela répondait à un vrai besoin de sortir d’un monde superficiel, hors sol, entièrement plat, coupé de son passé et tourné vers un futur qui par définition n’existe pas, alors que le passé est inclus dans le présent, lui-même réduit à une mince pellicule à la surface de l’énorme masse des siècles qui ne cesse de dévorer la minute suivante.
L’originalité du père Grégoire et d’Ouspenski est d’avoir fait des icônes modernes qui me rendaient l’abîme des siècles dans le moment présent. Elles étaient imprégnées de tout ce qui les avait précédées, mais elles étaient actuelles, à la fois immédiates et immémoriales. Comme le moment où mes cosaques chantent une byline, avec tout l’arrière-plan des ancêtres qui la leur ont transmise.
Je ne trouve pas cet esprit dans les icônes russes actuelles qui me semblent souvent des reconstitutions dont la spontanéité, la vie, cette sève qui monte jusqu’à nous depuis les racines de l’arbre sont souvent absentes. Elles sont « bien peintes » et bien dorées. Les gens choisissent leur style : byzantin, quatorzième siècle, dix-septième siècle… Comment est-ce possible ? Riches de toute cette tradition, c’est aujourd’hui que nous vivons… Les chants de mes cosaques, venus d’avant Pierre le Grand, c’est aujourd’hui qu’ils les chantent, même si chantent à travers eux toutes les générations précédentes.

Et le travail de ces deux Russes émigrés, exilés, reste peu connu et peu apprécié ici, malheureusement.

jeudi 6 juillet 2017

L'immortalité


Je me suis échappée à Moscou. J’étais très heureuse de revoir Xioucha, Zakhar, toute ma merveilleuse petite bande de jeunes gens moscovites. Même les enfants, je les ai revus avec plaisir. Xioucha a un nouveau buffet dans sa cuisine, et comme j’en faisais la réflexion à son fils Adam, il m’a dit : « Faites connaissance : buffet, je vous présente Lolo, Lolo, le buffet. »
Zakhar m’a demandé ce que je pensais du transhumanisme, de l’immortalité qu’il promettait, sous forme de cyborgs, si c’était à mon avis réalisable. Je lui ai répondu : « Peut-être et une certaine caste de fondus projette d’y arriver, de réduire, dans cette perspective, drastiquement la population terrestre,  de détacher complètement l’homme de la nature et la procréation de l’amour, du couple, et même du corps de la femme. Une question : avez-vous envie d’être immortel dans ces conditions ? Imaginez l’état de votre personnalité, si votre corps n’est plus qu’une machine ou si l’on a transplanté votre tête sur un autre corps.
- Je suis d’accord avec vous, je me demande simplement si c’est réalisable…
- Cela ne se réalisera pas, a déclaré Olia, la sœur de Xioucha, en rinçant un verre, parce que d’ici là, nous aurons eu l’antéchrist et le second avènement du Christ. La seule immortalité valable, c’est celle des corps glorieux, après la Résurrection, dans la Jérusalem Céleste, qu’est-ce que tu vas chercher, Zakhar ?
- Ces spéculations sont toujours intéressantes, car cela éclaire ce que nous vivons à présent.
- Ce que nous vivons à présent, dit Olga, mariée avec un Français à Paris, c’est Sodome et Gomorrhe pour la deuxième fois.
- Oui, c’est aussi mon avis. Avec des conséquences possiblement identiques. Zakhar, je signerais pour naître une seconde fois au moyen âge. Mon époque me fait horreur. Vous comprenez que pour un homme du moyen âge, et pour moi-même, rien n’est fermé, rien n’est étanche, tout communique, les gens entre eux, les gens avec le cosmos environnant, avec leurs ancêtres, avec tout ce qui a été, et le souci de tous, c’est la mise en communion de tout dans le Christ, toutes choses et toutes créatures irriguées en permanence par le souffle de l’Esprit, « que tout souffle loue le Seigneur » ; ce que vous ressentez quand passe le vent, quand vous plongez dans l’eau, quand vous prenez quelqu’un dans vos bras, quand des oiseaux traversent les nuages, tout cela vaut le coup d’être éternel, mais que vaut l’éternité des cyborgs, une éternité de machine ? On reconnaît le diable à ceci qu’il est le père du mensonge et que tout ce qu’il nous donne est de la fausse monnaie ! »
Zakhar hochait la tête, avec son sourire ironique et ses yeux captivants. Il me recevait cinq sur cinq.
Olga m’a dit quelque chose qui m’a frappée : «On se fait tous notre propre paradis, si le vôtre, c’est les illustrations de Bilibine, vous aurez Bilibine ! » Et c’est quelquefois ce que je me dis, au bord du lac, ce lac que je voyais dans le film d’Eisenstein Alexandre Nevsky à dix huit ans, et près duquel j’habite à présent. Que ma maison chez le Père s’appellera sainte Russie.
Auparavant, j’avais assisté à la présentation de trois livres de Iouri Iourtchenko. Cela se passait dans une cave glaciale et antique du Fond de Culture Slave, où Skountsev et les cosaques répétaient à un moment. Le premier, « le Témoin »,  concerne l’expérience de Iouri au Donbass, où il a été prisonnier des Ukrainiens, et torturé pendant dix jours, avec toutes les subtiles relations qui font que rien n’est vraiment blanc ni vraiment noir, les gens qui l’ont aidé, ou épargné, qui se sont soucié de lui en cachette, qui lui ont demandé pardon. Le second parle de la Tchétchénie et des mensonges médiatiques formidables qui entourent cette affaire, exactement comme ailleurs, livre que je vais m’efforcer de traduire, « Djihad ». Il serait en effet salutaire qu’il fût lu chez nous, car là encore, tout communique. Mais j’ai parfois la déprimante impression qu’une partie des gens, en France, mais aussi en Russie, a pris une mentalité de secte Moon, et que même avec des témoignages irréfutables et des démonstrations éclatantes, rien ne les fera démordre de leur délire idéologique. Un peu comme le bourgeois de Tartufe, qui, lorsqu'on lui énumère les turpitudes de son protégé, répète « le pauvre homme » avec attendrissement. Il est cependant de notre devoir de faire parvenir les témoignages et de dire la vérité, c’est ce que Iouri expliquait à son public, et on lui reproche en fait ouvertement de mettre en cause les mensonges établis.
Il a présenté en dernier l’œuvre de sa vie, une pièce en vers, « Faust et Hélène », que je suis en train de lire.



samedi 1 juillet 2017

Le cosaque et Marfa




La dresseuse de chiens, Olga, m'a montré comment dresser le poil du mien qui fait "sa crise d'adolescence", et puis les laïkas sont des chiens difficiles, oui, je m'en suis rendu compte, et j'ai vu qu'elle-même, qui est baraquée avec de la poigne, n'en venait pas si facilement à,bout.
Au cours de la séance est arrivé le cosaque Boris Alexeïevitch, avec sa plus jeune fille Marfa, qui a dans les huit ans. "Laura, tu dois laisser ce chien dehors, il te fait pis que pendre, c'est un chien fait pour rester dehors, et tu me fais pitié, là!"
Il m'a emmenée au village de Gorodichtché, près du lac. Ce sont tous ces merveilleux endroits que guettent les promoteurs et défigurent déjà des barrières métalliques. Il ne faut avoir aucun respect de son histoire ni de ses ancêtres, ni de leur foi, ni de leurs traditions, il faut avoir un porte-feuille en guise de cœur, pour toucher à ce paysage. Boris le cosaque regrette comme moi la construction anarchique de cottages prétentieux et horribles. Une habitante du coin, rencontrée sur place avec sa famille, le regrette également.
Marfa m'a cueilli un bouquet de fleurs sauvages aux tiges trop courtes. "J'ai pitié de toi, me dit Boris, parce que ce n'est pas facile de vivre chez nous, il te faut appartenir à une communauté. N'hésite pas à nous appeler et à venir nous voir, si les cosaques te protègent, il ne t'arrivera jamais rien."
Le cosaque Boris aimerait créer une "stannitsa" dans un village des environs où il a acquis des terres, avec des gens qui voudraient vivre de façon traditionnelle et écologique.





Boris Alexeïevitch et Marfa

A l'endroit de la croix orthodoxe, on prévoit une statue d'Alexandre Nevski

La lumière variait sans cesse, illuminant tantôt le lac, tantôt le premier plan.


L'église de Gorodichtché avec le monastère Nikitski en arrière-plan




Et pour finir, derrière le monastère saint Nicétas le stylite, l'arc-en-ciel presque quotidien


vendredi 30 juin 2017

Eté?


Le lac étendu rêve, ses pensées dérivent, il les laisse partir dans le ciel, et elles lui reviennent sous forme de reflets. Nous allons avoir une espèce d'été.
J'ai rencontré mon voisin de derrière, quand je revenais de promenade avec le monstre. Il était en train de creuser un caniveau devant mon portail nord, pour y mettre un tuyau et évacuer l'eau, ce que je comptais faire ultérieurement. En France, il serait venu me sommer de le faire, là, il retrousse ses manches et le fait lui-même. "Voulez-vous que je vous paie quelque chose?
- Mais non, passez plutôt nous voir, je m'appelle Vadim, et vous?
- Laurence.
- Ma femme sera là tout l'été, elle s'appelle Yana."
Mes voisins sont tous gentils, bien disposés, ils supportent même mon chien. C'est une chance, il peut y en avoir ici de très méchants, parfois.
Rosie est encore tombée dans la cave en poursuivant les chats à travers la lucarne qui débouche dans le jardin. Et au lieu de venir vers moi, quand je l'appelais, depuis la trappe, elle restait sur place à pousser des cris déchirants. Il m'a fallu descendre là dedans, avec des bottillons en caoutchouc, mais il m'aurait fallu des bottes d'égoutier. J'ai récupéré cette andouille qui n'a rien eu de plus pressé, le premier état de confusion passé, que de se précipiter sur mon lit, avec ses pattes immondes. Quand je pense que certains soupirent devant les chiots qu'ils ne devraient jamais grandir...
Le lit reste l'objet de toutes ses convoitises et elle cherche à en faire la conquête avec acharnement. Hier, j'ai laissé tomber, elle y est montée à cinq heures du matin, la lutte avec elle m'aurait interdit de me rendormir et je n'en peux plus. Elle m'a fait un câlin, sans mordiller. Je vais peut-être aller au compromis: interdit la nuit mais permis le matin, au réveil, en revanche pas au petit-déjeuner, privilège des chats, et puis un chien qui me saute dessus quand j'ai ma tasse à la main, merci.

Le lac par bouffées souffle au ciel ses anges
Qui passent lumineux au dessus des forêts
Du monastère lointain les cinq bulbes dorés
Font aux rives des prés des étoiles étranges

Parles creux du chemin des flaques dispersées
Ouvrent des yeux d’azur dans les plis de la terre
Se déployant froissés sous la brise légère
Et fauchant au passage de grandes fleurs dressées.

Les nuées dans le nord sont nos seules montagnes
Aux blancs sommets d’argent sur des pentes obscures
Que le vent déplaçant sur les vastes campagnes
Ebranle et démolit au travers des ramures.

Je me souviens de vous, collines cévenoles
Sous le soleil brûlant votre encens balsamique
Que me paraissent loin dedans vos herbes folles

Les gais coquelicots et leurs rondes comiques.

jeudi 29 juin 2017

Bonjour la France

C'est en français, c'est bouleversant, et ça s'adresse aux sourds et aux aveugles dans l'espoir d'un miracle.
Le peuple du Donbass est systématiquement exterminé, ce qu'on appelle les séparatistes sont des gens du pays qui résistent, l'armée russe n'est pas entrée en Ukraine, sinon, cela serait terminé depuis déjà trois ans. Les civils le crient depuis le même laps de temps sans  que personne ne leur donne la parole, au contraire, on fait tout pour l'étouffer. Comme en Syrie, comme au Yemen, et avant cela en Irak et en Yougoslavie. En ce moment, des résistants du Donbass, enlevés par les Ukrainiens sont torturés et leurs familles subissent des pressions, pour obtenir d'eux qu'ils prétendent être des soldats russes, afin de justifier les horreurs commises là bas.
Philippe Ekoziants est un écrivain ukrainien d'origine arménienne. En dehors du Donbass, c'est toute l'Ukraine qui s'écroule et qui est traitée comme une colonie. Il prend la peine de nous l'expliquer en français dans une vidéo personnelle et confidentielle qu'il nous demande de diffuser un maximum.
Je la diffuse en espérant que les gens préféreront l'écouter lui, plutôt que des journalistes vendus au Nouvel Ordre Mondial.
Il y a des moyens de savoir. Ne pas savoir est un choix qui nous rend complices de tout cela, un aveuglement délibéré. Ce qui se passe en Ukraine, c'est le sort qu'on cherche à imposer à la Russie, et c'est celui qui guette toute l'Europe.
Et qu'on ne vienne pas me parler de propagande de Poutine, quand ces vidéos, toutes les vidéos tournées sur place et traduites bénévolement dépassent rarement les mille vues, parce qu'elles ne sont pas homologuées par la bien-pensance.


En complément, déjà difficile à trouver sur youtube


Conversations avec monsieur Poutine (3/4) от Georges MALAKOFF на Rutube.

mercredi 28 juin 2017

Rosie ko mnié

Il fait enfin beau, un temps printanier, soleil, petite brise fraîche. Les nuages se lèvent plus tard que moi. Quand je pars promener le monstre, le ciel est tout bleu, puis le lac souffle petit à petit d'énormes créatures éblouissantes qui dérivent.
Il y a une chose que je n'arrive absolument pas à saisir sur la pellicule, c'est l'éclat des coupoles dorées du monastère saint Nicolas, qui font comme des étoiles diurnes au détour des chemins.
Rosie se fiche éperdument de mes "ici, Rosie, Rosie ko mnié" assortis de petites friandises, c'est une anarchiste totale. Ca l'a amusée cinq minutes, maintenant c'est râpé. La seule chose dont elle ne se fiche pas, c'est de mes crises de rage qui me mettent dans des états limite. Si nous rencontrons des gens, elle va obligatoirement leur sauter dessus avec ses pattes dégueulasses et beaucoup de persévérance. Ce matin, elle a couru allègrement dans les hautes herbes, joué avec deux chiots sauvages.
Elle mène une guerre sans merci pour gagner une place sur mon lit, or je m'y refuse, car j'ai déjà les chats, ça va bien, et puis il paraît que ce n'est pas pédagogique. En réalité, un chien de traîneau devrait rester dehors et vivre en meute, et si possible travailler. D'ailleurs, la meute lui manque, c'est clair.
Je donnerais n'importe quoi pour lui trouver une famille normale où elle serait beaucoup mieux à sa place.
Parfois, je sais qu'elle est sur mon plumard, mais je fais semblant de ne pas le voir pour avoir la paix cinq minutes.
Elle m'a cassé un delphinium qui préparait une fleur, et des fleurs cette année, il n'y en aura pas beaucoup. Elle s'attaque avec prédilection à ce que j'ai planté avec amour, rarement aux herbasses adventices.
J'ai essayé de faucher et découvert que si la débroussailleuse à essence est une merde qu'il faut changer, et qui ne marche pas, la débroussailleuse électrique en est une aussi: la roue pour couper les hautes herbes ou les plantes résistantes ne coupe rien, et le manche de l'instrument se défait constamment. De même mon aspirateur marche mal, l'allumage reste coincé. Encore heureux que l'électroménager semble opérationnel. J'ai l'impression qu'ici, on te vend les machins dont on ne veut pas ailleurs. Mais on les paie, ces machins, et pas si bon marché que ça!