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lundi 30 janvier 2017

La ville sur les nuages


L'église des 40 martyrs de Sébaste

Soleil magnifique, en février, il fait froid mais la lumière revient. J'ai décidé d'aller me promener avec le petit chien. Ce soleil était non seulement resplendissant, mais il chauffait un peu. J'ai marché jusqu'au lac, puis sur le lac, c'était la première fois de ma vie que cela m'arrivait. J'ai ressenti tout à coup un profond sentiment d'étrangeté. Cette blancheur, cette lumière, ces miroitements, ce soleil dévorant dans l'azur, et rien de vert alentour, peu de reliefs, c'était comme si j'avais avancé dans une contrée magique construite en plein ciel, sur les nuages, dans lesquels mes pas enfonçaient en crissant. Un léger vent glacial me suivait, mystérieux, subtil et bourdonnant, comme un essaim de séraphins invisibles.Je me dirigeais vers l'église des quarante martyrs de Sébaste, posée à l'embouchure de la rivière Troubej. Je la voyais à contre jour, éclaboussée de rayons. Quand j'ai abordé la rivière, je suis tombée sur les croix de glace de la Théophanie et la découpe qui avait permis de bénir les eaux. Je voyais au loin les coupoles dorées, liquides, chatoyantes du monastère saint Nicolas. Il coiffe la ville comme un diadème. Une autre église me faisait signe, ses croix brûlant dans le ciel d'un feu calme, comme de grosses étoiles. Les buttes enneigées des anciens remparts prenaient une couleur rose qui ne me paraissait pas de ce monde.
J'ai marché ainsi très longtemps, sur la rivière, et je suis arrivée au café français. J'ai discuté avec Gilles, le patron, de mes problèmes de visas et de permis de séjour. Il m'a donné des conseils utiles.

Les coupoles du monastère saint Nicolas









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